Le problème : Faux travail indépendant et sites sans permis à points
- Une amende administrative équivalente à 10 % de la valeur des travaux, mais d’au moins 6 000 € ;
- Exclusion de la participation aux travaux publics pendant six mois.
La note se concentre sur les cas où, lors des inspections, il est établi qu’une personne formellement classée comme travailleur indépendant travaille en réalité en tant que salarié sous le contrôle de l’entreprise contractante.
Interprétation de l’INL : La responsabilité incombe à l’entreprise contractante
L’INL précise que, une fois l’absence de véritable travail indépendant confirmée, la personne dite « pseudo-indépendante » doit être considérée comme un salarié de l’entreprise contractante. En conséquence :
- La sanction liée à l’absence de permis à points ne s’applique pas à l’individu, puisque l’exigence concerne uniquement les travailleurs indépendants véritables ;
- Toutes les sanctions incombent à l’entreprise contractante, y compris celles liées à la requalification de la relation de travail et celles concernant les violations des règles de santé et de sécurité, telles que l’absence de formation ou de surveillance médicale ;
- Les sanctions prévues à l’article 27, paragraphe 11, du décret législatif 81/2008 pour absence de permis s’appliquent uniquement à l’entreprise contractante.
Par conséquent, il n’est également pas possible de sanctionner l’entreprise contractante pour ne pas avoir vérifié le permis à points du travailleur, puisque ce dernier, une fois requalifié en salarié, n’est plus soumis à cette obligation.
Cohérence des sanctions et protection juridique
Un point central de la note est la nécessité d’une cohérence dans les sanctions. Sanctionner simultanément à la fois l’absence de permis (comme si le travailleur était indépendant) et l’existence d’une relation de travail serait contradictoire. Cela compromettrait la valeur juridique des conclusions de l’inspection, notamment devant les tribunaux.
Conclusions
La note n° 964/2025 apporte des précisions sur le système du permis à points sur les chantiers de construction et la lutte contre le faux travail indépendant, tous deux étroitement liés à la sécurité au travail et à la protection des droits des travailleurs. Les directives de l’INL visent à rendre les entreprises responsables et à prévenir l’utilisation abusive des contrats pour contourner les obligations en matière de santé et de sécurité.